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Attention, j’ai essayé d’être la plus objective possible, mais le vécu vient toujours s’y mêler un peu… néamnoins l’on peut se consoler de cette vision pas-tout-à-fait académique par le fait irrémédiable qu’elle colle plutôt bien à la réalité !
 

Be careful, I tried to be the most objective, but experience is always coming and mixes a little with the analysis… nevertheless, we can be comforted from this non-really-academic vision by the fact that it fits quite well with reality !


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 les tongs /

En surnombre. On peut apercevoir des attroupements de cette population spécifique aux abords des entrées des temples, des magasins, ou encore en gangs autour des portes des maisons un peu comme si elles voulaient barrer la route et faire payer le passage… en fait, elles se postent là du fait de leur caractère inné de concierges… Leur répartition spatiale est donc voulue.

Plusieurs races de tongs sont à noter : les grosses noires en plastique qui s’attachent à la plupart des hommes, représentatives de la classe active.

La classe en surnombre, la plus populaire, toujours en plastique, se remarque par la semelle blanche à l’épaisseur et aux lanières bleues… celles-ci sont fabriquées à la chaîne à partir d’immenses plaques de ce plastique de semelle. Elles adorent accompagner les plus jeunes, les plus vieux, hommes et femmes de tous âges… c’est apparemment la tong préférée du quotidien pépère.

Certaines tongs se distinguent par leur côté plus raffiné et imposant à la fois, il s’agit d’une classe un peu plus bourgeoise de la tong, brune, en cuir ou en imitation, avec une lanière au milieu du pied et une autre autour du gros orteil, portée aussi bien par les hommes que par les femmes, elles se cachent souvent sous de grands et beaux saris…

Après, les tongs extravagantes et influencées par la mode des autres contrées, en pleine recherche d’identité, prennent la liberté de se relever le popotin avec un talon haut, de changer de couleur et de se décorer avec des trucs bizarres (paillettes et autres perles ou fleurs), Cette race ne se montre que très rarement, lors d’occasion exceptionnelles pour laisser l’illusion d’une importance supérieure à ses congénères.

Bien sûr, certains individus très attachés à la tradition cherchent à pérenniser leur culture, de type « babouche » locale à décoration gracieuse et compliquée à la fois, et beaucoup n’ont pour seul recours que la reconnaissance étrangère en s’étalant dans les boutiques pour touristes tels des musées souvent à un prix conséquent, mais qu’il faut savoir négocier !

Parmi les tongs, une communauté ethnique tente de s’intégrer mais la différence d’apparence ne pourra jamais les fondre vraiment dans la masse… cette communauté est celle des chaussures fermées, baskets ou mocassins qui cherchent un peu de tranquillité sous les tropiques, mais souffrent plus que leurs camarades de la chaleur locale… Ces communautés ont en plus, d’instinct fraternel, pris sous leur aile les fragiles chaussettes dont la vie ici semble anachronique, et vraiment difficile… mais solidarité avant tout ! Et les tongs accueillent parfaitement ces êtres venus d’ailleurs en les intégrant sans racisme ou démarcation parmi la population. Quel peuple heureux !


Flip-flops, chappals…

Overcrowded ! We can see some groups of this specific population on the entrances of temples, shops, or also organized like gangs aroud doors of houses a little like if they wanted to stand in  the way and make you pay the passing… in fact, they use to stand in such places because of their natural character of caretaker… Their spatial repartition is then very precise ! We can notice different types of  chappals : the fat plastic blacks which become attached to most of men, typical of the working class.

Excessively numerous, the most popular, we can point out them by their white tread with a blue thickness, and with a strap in the same color… these ones are mass-produced from huge boards of plastic. They love to go with young people, old people, men and women of every age… it seems to be the favourite chappal of a quiet daily life.

Some chappals distinguish themselves through their more sophisticated and imposing aspect, it’s a class of chappals a little more “bourgeoise”, brown, made with leather or as imitation, with a strap in the middle of the foot  and another one cercling the big toe, wore as much by men as by women, they often hide themselves under big and beautiful saris…

After, quite eccentric chappals influenced by other countries fashion, searching for their own identity, take the freedom of having a high-heel, changing the color or decorating with strange things like spangles, pearls or flowers. This race shows itself rarely, in big events for giving the illusion of a higher importance compared to the other shoes.

Of course, some persons very attached to tradition try to make perpetual their own culture, the oriental slipper type, local style with graceful and complicated decoration, and a lot have for only resort to be recognized by foreigners by settling inside shops for tourists as if they were museums, often with a consequent price, it’s necessary to know how to bargain !

Among the chappals, an ethnic community tries to integrate itself into the society, but the appearent difference will never permit them to fit in totally with the crowd. This community is the one of  the closed shoes, trainers or moccasins which are looking for some tranquillity under this climate, but suffer more than the others from the local heat… moreover and because of their brotherly instinct, these communities have decided to take care of the weak socks which life seems anachronic and really difficult here… but solidarity is priority ! And chappals welcome perfectly these beings from somewhere else without any racism ! What a happy people !


Photo de Konstantin (Konstantin Copyright !)

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Les tuc-tucs /

Je vous réfère à l’article consacré à ces merveilleux engins, je ne m’étalerai pas ici bien que l’envie m’en démange : j’aime les tuc-tucs, mais moins les chauffeurs de tuc-tucs qui veulent toujours me faire payer la course un peu plus cher à la seule vue de ma couleur de peau… Le tuc-tuc, lui, n’y est pour rien.


Rickshaws

I refer you to the other article talking about these wonderful engines, I won’t spread in explanations here even if I really want it : I love tuc-tucs, but not rickshaw-drivers who always want to make you pay the trip some more rupees just by seeing the color of your skin… of course, the tuc-tuc is itself totally innocent.

 

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Les idlis /

Petites galettes à base de riz servies au petit-déjeuner avec un samba (ratatouille locale) et un chutney de noix de coco dans lequel il est très facile de voir flotter des grains de poivre entiers ou des trucs bien pimentés. Ce goût relevé (très relevé) réveille bien l’endormi devant la journée qui l’attend. Personellement, les idlis ne sont pas mon petit-déjeuner préféré, non pas à cause de ce besoin presque pervers de brûler la bouche de celui qui les consomme dès le lever du jour, mais plus à cause de l’arrière-goût de la galette, un peu acide, goût presque artificiel alors qu’il n’en est rien ! Comme les tongs, on trouve des idlis partout… enfin, partout où l’on sert à manger : restaurants, cantines, roulottes, et même buffet de la gare 24 heures par jour ! Son omniprésence en fait un composant essentiel au paysage du Kerala.


Sort of little pancake made from rice served for breakfast with Samba (local ratatouille) and a coconut chutney in which you can easily observe entire peppercorns swimming joyfully, or other things well spiced ! This spiced up taste (very spiced up) awakes quite well the sleeping one in front of the day waiting for him. Personnally, Idlis aren’t my favourite dish for breakfast, not because of this perverse need from a dish to burn your tongue so early in the day, but more because of the aftertaste from the idli, a little bit acid, practically artificial while it’s not the case ! Like chappals, we can find idlis everywhere… well, everywhere where food is served : restaurants, canteens, caravans or even buffets in railway stations 24 hours per day ! It’s omnipresence make it an essential component into the Keralan landscape.

 

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La priere /

L’activité par excellence des habitants du coin, en dehors du travail, du temps consacré à la famille ou à la maison. La prière est indispensable pour maintenir un équilibre de vie des plus sains et surtout pour toujours être protégé, histoire de rappeler aux dieux qu’on est toujours là à penser à eux et à leur faire des cadeaux, qu’ils ne nous oublient pas et pensent à veiller sur chacun d’entre nous. Donc, tôt le matin ou en soirée, tous ceux qui ont le temps d’aller au temple se font beaux et propres, les femmes avec de l’huile de coco dans les cheveux, bijoux et saris colorés, comme si elles allaient en soirée de gala ! Le temple est en lui-même le lieu des festivals, de fièvre musicale et spectacles de danses en même temps que le point de rencontre des éléphants blasés. Le temple remplace tout ce qui peut être lieu de divertissement pour les populations occidentales (boîtes de nuits, concerts et bars), animé jusqu’au bout de la nuit en temps de festivals pour tel ou tel dieu, le temple ne dors jamais vraiment, lieu de vie, de culte et de fête… Une véritable leçon pour nous occidentaux, regorgeant de préjugés : oui, il est possible de concilier fête et religion sans aspect ringard. Et je ne parle pas que des Hindous, moi qui ait renié toute pratique de ma religion catholique de base, une « simple » procession en l’honneur de Saint Sébastien, pleine de tambours et de rythme effréné m’a donné l’envie de devenir une pratiquante chevronnée ! Eglises et temples sont des lieux avant tout VIVANTS ! Et je comprends la ferveur religieuse des autochtones !


The archetypal activity of the inhabitants, apart from work and time consacred to family and house. Prayer is essential for keeping a sane rythm of life and mostly for being protected, reminding to Gods that we are still there thinking of them and making presents for them, for not forgetting us and taking care on everyone of us. Then, early in the morning or in the evening, all who have time for going to the temple wash, perfume themselves and dress up, women with coconut oil in the hair, jewels and colorful saris, as if they were going to a gala ! Temple is itself the place of festivals, musical fever, dance performances, on the same way it’s the meeting place of  bored and decorated elephants. Temple substitutes to all western fun places like night clubs and bars, animated all along the night during festival periods for one God or another one, temple never really sleeps, place of life, cult and celebration… a genuine lesson for us, westerns, plenty of prejudices : yes, it’s possible to conciliate celebration and religion without any has-been effect. And I don’t talk only about Hindu people : myself who has renounced all practise of my basic catholicist religion, a “simple” procession for Saint Sebastian, full of drums and mad rythm, gave me the envy of becoming an experienced devout ! Churches and temples are places ALIVE ! And I understand the religious ardour of the natives.

 


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l’odeur de l’huile cramee /

Parmi tous les caractère olfactifs spécifiques à ces lieux, celui de l’huile cramée revient toujours en mémoire… aspect ancien, âge indéfinissable, passé, fatigué et concentré… que ce soit dans les cuisines qui font presque tout cuire à l’huile ou les lendemains de grandes « prières » aux temples à la gueule de bois. Je pense surtout à toutes ces petites lampes à huile recouvrant les murs de temples keralais ou dans des petits pots de terre cuite empilés de façon chaotique, frémissantes à demi éteintes devant les divinités des temples du Tamil Nadu, l’odeur est la même : agréable, douce, ou parfois si forte qu’elle vous prend jusqu’à l’écoeurement. Sinon, la consommation quotidienne et extrêmement variée de l’huile et les nombreuses bouteilles de toutes tailles et de toutes sortes en vente partout montrent bien que l’huile cramée n’est pas seulement une odeur passée, mais aussi une identité faite pour durer.


SMELL OF BURNT OIL

Among all the types of smells specific of these places, the one of burnt oil still remains in memory… old aspect, indefinable age, passed, tired and concentrated… whatever it is, inside kitchens where almost everything is cooked with oil or the in following day of “big prayers” in hangover temples. I mostly think of all these little lamps covering the external walls of Keralan temples or in little pots made with baked earth stacked on a chaotic way, trembling half  blown out in front of Gods and Godesses in temples of Tamil Nadu, smell is the same : pleasant, smooth, or sometimes so heavy that it takes you until loathing. In daily life, the big and variated consumption of oil, and the numerous bottles sold everywhere show clearly that the smell of burnt oil is not only a past smell, but also an identity made for going on.

 


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Les klaxons /

Ils sont polyglottes ceux-là ! Et bavards !

C’est l’espèce la plus expressive du pays. Difficiles à supporter parfois, oubliés à force d’habitude à d’autres moments… Le klaxon reste assez exceptionnel dans notre calme pays et l’expression de l’impatience et de la mauvaise humeur prise comme il se doit c’est-à-dire en râlant, alors que là-bas, il est courant : à l’ouïe d’un klaxon, on se pousse et puis c’est tout. C’est la survie qui veut ça, celui qui klaxonne n’est pas perçu comme un chauffard sans patience, mais comme un individu qui a besoin de se diriger d’un point à un autre dans un but bien précis. Chacun se respecte, le klaxon n’est qu’un moyen d’expression dont le but est, il faut l’admettre, la sécurité !


HORNS

These are multiligual, and talkative ! It’s the most expressive specie in the country, difficult to bear sometimes, forgotten by habit in other moments… Using the horn remains quite exceptionnal in our quiet French country, and expresses impatience and bad mood taken as it has to be taken, that is to say by complaining… while it’s completely ordinary in India: by hearing a horn sound, we just move over. Survival wants it, the one who uses the horn isn’t considered as a road hag in a hurry, but as a person who needs to move from a point to another one with a purpose. Everyone respects each other, horn is just a way of expression which aim is, we have to admit it, security!


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